jeudi 23 mai 2013

Jour 22 et 23 : Retour en France


6h30, il fait suffisamment jour pour prendre la route, il pleut toujours, je prends la direction de Venise. Sortie de Padova, je me retrouve sur des voies rapides et j’emprunte même une portion d’autoroute. Quel que soit l’itinéraire, je me retrouve systématiquement sur ces (putains) de voies rapides. Je perds beaucoup de temps et je suis fatigué, mais je persiste et arrive à trouver un itinéraire parallèle qui me mènera à Mestre (4 km de Venise). La pluie est de plus en plus forte, les nerfs sont à vifs. Je n’ai pas dormi, je n’ai pas mangé, je ne me suis pas lavé et changé depuis 3 jours. 

Les champs sont inondés, les parkings aussi, les cours d’eau débordent et certaines routes sont difficilement praticables à vélo. J’arrive tant bien que mal à Mestre, pas un camping ou plutôt si un camping à 36 euros la nuit totalement détrempé. 

Les italiens eux-mêmes reconnaissent ne pas avoir connu un mois de mai aussi mauvais depuis bien longtemps. Encore 3 jours de mauvais temps prévu et ce n’est pas mieux en Croatie et en Autriche. 

Que dois-je faire, persister ou me résigner à faire demi-tour ? Je choisi la deuxième solution et décide de revenir en France. Direction la gare de Venise, je prends un billet pour Milan à défaut d’avoir une correspondance pour la France. C’est reparti pour quelques heures de train. 

Je fais la connaissance d’un suédois, jeune retraité parti pour faire Saint Jacques de Compostelle à vélo au départ de Lourdes avec un drôle de vélo, le personnage est atypique et haut en couleur. Son vélo est long, très long. Lui est vêtu d’une chemise, cravate avec gilet et veste en cuir, pantalon à pince et santiag. Un drôle d’accoutrement pour faire du vélo !!!

Nous partageons nos expériences et nous allons faire un bout de chemin (de fer) ensemble.

Arrivé à Milan, je prends un billet pour Ventimiglia et me voilà reparti.

Il est 01h30, j’arrive à Vintimille, le hall de gare est loin d’être dépeuplé. La population qui l’anime est constituée de roms. Ils sont allongés à même le sol sur des cartons. Certains dorment, d’autres somnolent et les autres font des va et vient en attente de voyageurs.

Je pense que la nuit va être (très) longue sachant que ma prochaine correspondance n’est qu’à 06h00, c’est la première fois que la bombe lacrymo se retrouve dans ma main et ne la quittera pas de la nuit. 

Ils communiquent par signe et ils ont l’air bien organisé. Au cours de la nuit, les rondes se succèdent, ils vérifient si je me suis endormi, mais hors de question de fermer l’œil de la nuit. 

Je suis soit debout, soit accroupi derrière le vélo, position très inconfortable. Les premiers voyageurs arrivent, Ils se mettent en place, les plus jeunes tentent de relever les codes saisis lors de l’achat des billets, d’autres suivent de près les voyageurs qui prennent la direction des quais. 
La nuit se passe sans être ennuyé. Sans billet en poche, ma nouvelle correspondance me mènera à Nice ou m'attend une nouvelle correspondance... et j'envisage de descendre vers le Sud en espérant y trouver une météo plus clémente.





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